Gestion immobilière : comment devenir syndic de copropriété

La gestion administrative, la comptabilité, l’entretien de l’immeuble, toutes ces missions sont à la charge du syndic de copropriété. Ce dernier peut être des copropriétaires de l’immeuble ou bien des professionnels travaillant dans un cabinet. Dans les deux cas, certaines conditions doivent être respectées pour devenir syndic de copropriété. La question étant : quelles sont-elles ? Voici un guide pour comprendre ces conditions.

Administrateur de copropriété : les compétences

syndics-de-france copropriété gratade

Que ce soit en tant que bénévole ou professionnel, pour devenir l’administrateur d’un immeuble, il faut être désigné par l’assemblé générale (AG). Pour être élu, certaines compétences sont nécessaires. En effet, il faut gagner la confiance de l’AG. Il est question de compétences professionnelles, mais également de qualité humaine.

Pour les compétences professionnelles, on parle de compétences juridiques, fiscales et financières. Ces compétences ne s’acquièrent qu’à travers des formations diplômantes. À noter qu’il n’y a pas de diplôme spécifique pour être syndic, mais qu’il y a différents types de formations qui permettent d’en devenir un. Au minimum, il faut disposer d’un bac+2 au minimum dans les domaines suivants : droit, comptabilité et gestion immobilière. Il peut s’agir d’un BTS PI (professions immobilières), d’un BTS MUC (management des unités commerciales) ou d’un DUT CJ — carrières juridiques. Une solide expérience professionnelle dans l’immobilier est indispensable pour mener à bien ses missions. L’expérience va déterminer le salaire du syndic qui est tourné autour de 1 600 euros par mois pour un débutant.

Au niveau des qualités humaines et relationnelles, la diplomatie et la rigueur sont des qualités importantes lorsqu’il faut faire respecter le règlement. D’ailleurs, un syndic peut être amené à régler des litiges comme les désaccords au cours des réunions de copropriété. C’est dans ces moments qu’il doit démontrer son sens de la communication et des responsabilités. Dans ce contexte, posséder des aptitudes à la négociation est une nécessité. En dernier, on cite parmi les qualités les plus importantes la disponibilité. En effet, ce professionnel doit se tenir prêt à résoudre différentes difficultés auxquelles l’immeuble est sujet.

Réglementation du syndic de copropriété

Bénévole ou professionnelle, la réglementation sur le métier de syndic est claire, il faut disposer d’un mandat confié par la copropriété.
Pour le syndic bénévole, l’exercice de sa fonction n’est valable que pour l’immeuble où il est copropriétaire. La seule exception est éventuellement d’être le conjoint du copropriétaire. Son pouvoir est légitimé est par le choix de copropriétaire, il n’y a donc pas de déclaration administrative ou d’obligations contraignantes. Bien évidemment, les copropriétaires doivent s’assurer que le syndic possède les compétences et le temps pour remplir sa fonction de gestionnaire de bien immobiliers. Comme son nom l’indique, le syndic bénévole, il n’y a aucune rémunération à la clé.

Pour le syndic professionnel, l’exercice de sa fonction nécessite de détenir une carte professionnelle. Ce document officiel est essentiel pour diriger un cabinet et proposer ses services. Cela peut concerner une ou plusieurs succursales qui doivent être déclarées. Délivré autrefois par le Préfet, c’est maintenant au Président de la Chambre de commerce et d’industrie de la région d’exercice qu’il faut s’adresser pour l’avoir depuis 2015. Sans cette carte, la désignation pour gérer le bien immobiliers sera considérée comme nulle. Une garantie financière doit également être fournie par le syndic professionnel pour pouvoir manier les fonds d’autrui.

En général, il est question d’une adhésion à une caisse de caution mutuelle avec un montant minimum de 110 000 euros. La garantie financière ne doit pas être inférieure au maximum du montant des sommes détenues. En outre, il peut arriver que le syndic professionnel commette des erreurs ou des fautes. Étant un responsable juridique, une assurance de responsabilité civile est donc nécessaire.