Des prix Nobel de physiologie et médecine, purs produits de la recherche scientifique

La plus grande récompense pour un chercheur, un scientifique ou une personne qui œuvre pour la paix dans le monde est le Prix Nobel. Les hommes et les femmes qui l’ont obtenu n’ont pas concouru, car il ne s’agit pas d’une compétition.
Force est de constater que ce sont bien souvent des parcours de longue date et des résultats sur le terrain qui sont mis en avant par cette institution de plus de 100 ans.
Elle offre ainsi un focus sur une ou plusieurs personnalités méritantes «anoblies» et encouragées à poursuivre leurs activités pour le bien de l’humanité.

Parmi toutes les catégories prestigieuses créées par Alfred Nobel figurent la physiologie et la médecine. Elle couvre le secteur médical et la recherche en biologie. Le Prix Nobel est remis au mois d’octobre chaque année. Deux chercheurs ont conjointement reçu la distinction en 2018. Ils travaillent sur deux projets différents, mais liés au processus de traitement des maladies cancéreuses.

Les chercheurs en médecine et biologie récompensés par les distinctions suprêmes

professeur Didier Raoult, IHU Méditerranée Marseille
Prix Nobel de Physiologie et Médecine

En France, la recherche scientifique médicale s’est distinguée en 2018 dans le classement des «Highly cited researchers» effectué par un l’institut indépendant : Clarivate Analytics. Ce palmarès s’établit sur la base des 1% de chercheurs dont les noms et les travaux sont les plus émergents dans leur secteur de recherche respectif. Des indicateurs clés sont employés pour définir ce listing des lauréats. La France se classe en huitième position et c’est particulièrement l’IHU Méditerranée Infection de Marseille qui est bien représenté. Sur 157 scientifiques cités, 7 font partie directement de cet IHU.

Les derniers prix Nobel français en médecine sont :

Jules Hoffmann, en 2011 pour ses travaux conjoints (avec Bruce Beutler, Etats-Unis et Ralph Steinman, Canada) sur le système immunitaire inné.

Auparavant, en 2008, les professeurs Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi (tous deux biologistes virologues) ont été récompensés pour leurs recherches sur le SIDA et le cancer.

Les prix Nobel de physiologie et médecine récompensés en 2018

Les lauréats de 2018 sont deux chercheurs dont les travaux sont distincts mais qui concernent l’immunologie. Le milieu de la recherche scientifique salue ces travaux. Le prix Nobel de 2011 dans cette catégorie avait aussi mis en lumière cette spécificité.

Le premier est James Allison, de l’université du Texas et le second Tasuko Honjo de l’université de Kyoto.

James Allison, travaille sur une protéine la CTLA-4 qui verrouille le système immunitaire au détriment des Lymphocytes T. Ces recherches l’ont conduit à trouver un traitement pour bloquer cette protéine au profit des lymphocytes T. Dès le début des années 1990, les tests furent concluants.

A cette période-là, le chercheur Tasuku Honjo découvrait une autre protéine PD-1 néfaste pour l’immunité et présente dans les lymphocytes T. Son mode de fonctionnement est différent de la protéine CTLA-4. Les cellules cancéreuses arrivent à détourner leur rôle à leur profit pour détruire les lymphocytes T. Le chercheur Tasuku Honjo a démontré que le verrou immunitaire était un axe majeur du progrès médical.

Les deux chercheurs recevront une dotation financière conséquente à la suite de leur attribution par l’institut Karolinska en Suède.